Les nouveaux objectifs

La RE2020 a pour objectif principal de poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et du confort des constructions tout en diminuant leur impact carbone. 

La RE2020 s’articule autour de trois axes : 

  • une isolation plus performante en insistant en particulier sur la performance de l’isolation quel que soit le mode de chauffage installé, grâce au renforcement des exigences sur l’indicateur de besoin bioclimatique, Bbio ; 

  • la diminution de l'impact carbone de la construction à la destruction du bâtiment en prenant en compte l’ensemble des émissions du bâtiment sur son cycle de vie, de la phase de construction à la fin de vie (matériaux de construction, équipements), en passant par la phase d’exploitation (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage…), via une analyse en cycle de vie ; 

  • l'amélioration du confort d’été suite aux épisodes de canicule, qui seront plus fréquents et intenses du fait du changement climatique 

À horizon 2031, le seuil maximal en kgCO2/m2 sera abaissé de plus de 30 % par rapport au niveau de référence actuel. En maison individuelle, en comptant les émissions liées au chantier, le seuil maximal de l’exigence carbone sur le volet construction passera de 640 à partir de 2022 à 415 kgCO2/m2 à partir de 2031. En logement collectif, il passera de 740 à 490 kgCO2/m2/an. 

Ces chiffres montrent la future évolution des conditions climatiques et l’impact sur la construction des bâtiments. 

Les conséquences sur l'immobilier neuf

Etant orientée vers des modes de construction plus respectueux de l’environnement, la nouvelle règlementation met l’accent sur les matériaux biosourcés. Elle signe également la fin du gaz dans les logements neufs ce qui va impacter certaines filières (fin du chauffage au fioul, au charbon et au gaz dans les constructions neuves). 

Avec la RE2020, la production annuelle de carbone ne devrait pas excéder 4 kg par m² lorsqu’il s’agit des logements individuels, et 6 kg/m², lorsqu’il s’agit des logements collectifs. La consommation énérgétique devra être égale ou inférieure à 0 kWh/m²/an contrairement à la RT2012 qui autorisait un maximum de 50 kWh/m2/an. Pour ce faire tous les efforts devront être focalisés sur une isolation renforcée et une production de chauffage / électricité optimisée.

L’impact de la RE2020 va révolutionner le secteur de la construction. D’une part, le coût de la facture énergétique va diminuer pour les occupants. D’autre part, les prix des logements neuf vont augmenter suite à une hausse des coûts de construction. 

La RE2020 rendra certainement la construction plus complexe avec une analyse exhaustive de tout le cycle de vie du bâtiment.

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Les conséquences sur la réhabilitation


La RE2020 impose une autoproduction de l’énergie et une réduction de la consommation énergétique

Pour les bâtiements anciens, il sera impératif d'effectuer un diagnostic de performance énergétique pour indiquer au locataire ou à l’acheteur une estimation de la consommation énergétique du logement et son taux d’émission de gaz à effet de serre. Les propriétaires des logements à haute consommation devront principalement effectuer des travaux d’isolation et revoir leur matériel de chauffage. 

Le gouvernement a mis en place le plan de relance pour la rénovation pour inciter les propriétaires à faire évoluer les performances thermiques et la qualité de l’isolation des bâtiments. 

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Avis Créquy


En résumé, la réglementation a pour but d’offrir des bâtiments plus sobres énergétiquement et garantissant la fraîcheur durant les périodes de canicule.  Elle introduit un changement majeur par rapport à toutes les réglementations thermiques précédentes et modifie notre façon de concevoir et de construire les bâtiments. 

La RE2020 est une norme ambitieuse qui répond aux enjeux du réchauffement climatique. Atteindre la neutralité carbone ne peut se faire qu’en imposant des solutions de production et de consommation d’énergie non génératrice d’émission de gaz à effet de serre.

Ainsi, avec la RE2020, la France, à l’instar d’autres pays européens (Pays-Bas, Danemark, Suède, Royaume-Uni) se met en capacité de se passer définitivement des énergies fossiles dans les bâtiments neufs.

Cependant ces restrictions diminuent les possibilités de construction. Certains matériaux ne pourront plus être utilisés et les entreprises devront revoir leurs processus de production et de rénovation. 
 

Depuis 20 ans, nous nous attachons à faire évoluer notre métier pour répondre aux besoins de la société et aux usages urbains de demain. Conscients du rôle que nous jouons et de l’impact que nous créons, positionner l’énergétique sur l’un de nos trois axes majeurs nous a paru essentiel pour répondre à notre stratégie de gestion à long terme. 

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