Des villes plus résilientes.


Nous avons la chance d’être dans une société et une époque qui comprend et assimile les limites de ses actions et qui cherchent des solutions. Maintenant, faut-il encore agir de manière massive, là où trop d’initiatives restent minoritaires. Le futur des villes se tourne résolument autour des responsabilités environnementales et humaines. Là où une course à l’innovation a lieu, nous devons nous recentrer sur l’essentiel, la revalorisation de l’existant. Sans être utopique, nous devons avoir les pieds sur terre et identifier clairement les enjeux à prendre en compte et avoir des propositions qui trouvent un bon équilibre lors de la conception.

L’objectif est d’être conscient des réels besoins que nous, usagers, avons, tout en réfléchissant en aval à l’utilisation du bâtiment. Tout doit être pensé pour permettre aux occupants d’avoir sur le long terme un cadre de vie agréable qui s’adapte à eux et leurs pratiques. Néanmoins, à ce stade, une limite se fait sentir. Au-delà des solutions techniques que nous pouvons proposer, il s’agit de pouvoir changer les pratiques : les responsabilités se font communes.

Quelles solutions ?

Le bas carbone, l’économie des matières premières, la sobriété, la revalorisation de la biodiversité en milieu urbain sont un début de réponse. Se contenter uniquement d’une montée en gamme technologique serait trompeur. Il faut remonter à la racine en construisant moins, mais mieux, en réutilisant l’existant et en s’orientant vers toujours plus de réhabilitation.  Envisager des bâtiments évolutifs pour permettre de faciliter la reconfiguration des espaces selon les usages, c’est assurer l’aspect durable d’une conception qui répond à la notion de durée dans le temps. On parle ici de la flexibilité qui limite le risque d’obsolescence. La perspective qu’un bâtiment soit détruit dans les dix prochaines années n’est pas envisageable. Nous agissons avec la conscience que les projets immobiliers que nous construisons vont durer et traverser les générations. La pérennité est un processus qui implique à la fois la notion de solidité et d’usage.

Les enjeux


Les enjeux de la construction se forment bien en aval du projet. Dès la conception, et même avant, nous anticipons l’évolution dans le temps du bâtiment et des matériaux. Nous sommes conscients que le temps aura des conséquences et focalisons notre attention dans ce sens.

La pertinence est aussi essentielle. Au regard de nos modes de vie changeant, nous devons apporter des solutions qui permettent de préserver toutes les caractéristiques spécifiques d’un lieu, mais aussi ses qualités spatiales. Pour nous l’architecture s’adapte. Elle n’est pas limitée, prédéfinie ou figée. Nous la voyons surtout comme motrice, interactive, qui se transforme.

Des solutions durables

En France, le taux d’inoccupation du parc immobilier est élevé : 8 % du parc immobilier en 2018. Il semble que notre façon d’innover dans l’occupation des lieux doit prévaloir et qu’il est nécessaire avant toutes choses d’intensifier l’usage du bâti existant.

Aussi, pour avoir des solutions efficaces en matière de logement, on ne peut pas uniquement réfléchir en matière de construction. Les problématiques vont bien au-delà de la conception. Elles résident également dans les politiques que nous appliquons. C’est cet alliage qui peut nous permettre de trouver des solutions durables pour la ville de demain, autant dans son architecture que dans son utilisation.

L’investissement locatif, c’est agir dans une optique d’amélioration de la qualité résidentielle et de lutte contre l’habitat indigne. La location à prix modérés, c’est permettre de réguler un « prix du marché » bien trop élevé facilitant la gestion à long terme et permettant l’obtention d’aides et de subventions de l’État, qui rééquilibre les bilans d’opérations. Raisonner à l’échelle du quartier, c’est envisager le long terme. Ces piliers, ces convictions fondent notre vision.