Notre réflexion

L’objectif du Groupe Créquy, conformément à ses valeurs, est de transformer les bâtiments en véritable lieux de vies modernes, au fort label énergétique, combinant confort, qualité d’usage et accessibilité, tout en conservant le charme et le cachet de l’ancien. Aussi, il apparaît que la performance d’un bâtiment dépend en premier lieu des usages qui en sont faits, or ces usages sont extrêmement variés.

Pour favoriser l’usage, il est nécessaire de ne pas s’intéresser à qui « détient », mais à qui « utilise ». Il est temps de reconnaitre que les bâtiments sont faits pour les habitants ou leurs utilisateurs et par conséquent prendre en compte la diversité des modes de vie et d’utilisation. Ainsi, nous introduisons cette notion « d’usager » et nous essayons de déconnecter la relation propriétaire-usage.

La France est très en retard sur la déconnexion entre usage et propriété ! Contrairement à la Suisse ou à l’Angleterre qui nous inspirent. Les villes sont en pleines mutations. L’urbanisme d’aujourd’hui ne correspond plus à celui d’hier. Aujourd’hui la plupart des villes souhaitent des écoquartiers responsables et des lieux de partages. Tous pensent à la ville de demain sans toujours réfléchir en amont à quels sont vraiment les besoins.

Notre intervention

Sur des petits immeubles où il y a cinq appartements, nous avons décidé de supprimer l’intervention par des sociétés externes qui amènent des coûts supplémentaires énormes, alors que d’autres solutions plus pragmatiques et moins coûteuses sont possibles. Nous avons mis en place un référent par immeuble : il peut s’occuper de changer une ampoule dans un couloir, des problèmes de réglage de chaudière, etc… Cela coûte bien moins cher que faire appel à un prestataire extérieur pour toutes ces opérations qui seraient ensuite refacturées directement.

Nous avons réglé beaucoup de problèmes de charges en créant des espaces communs, comme le jardin partagé du 17 Ledin, et en les entretenant ensemble.

 

À l’échelle du quartier

Nous essayons de mettre cela en pratique à l’échelle du quartier, en soutenant par exemple au pied de l’immeuble des systèmes associatifs. Le but n’est pas financier, mais bien de donner de la valeur pour recréer du lien entre les gens. Ainsi, nous avons déjà développé 5 à 6 petites structures associatives pour créer du lien (ex : jardins partagés, cantine pour déjeuner à moins de 5 euros, Fab lab) et de la vie.

L’intégration urbaine d’un bâtiment comprend son implantation et son intégration dans son environnement, sa cohésion par rapport aux équipements publics, logements et entreprises préexistants, et sa contribution à la densification des espaces.

En travaillant à l’échelle d’un quartier nous pouvons plus facilement récupérer des terrains définitifs ou temporaires et surtout cela permet de supprimer les nuisances et favoriser le bien-vivre ensemble. Nous restons persuadés que la création de liens engendre la création de valeurs. Nous prônons également une logique de syndicat bénévole. Enfin, si les gens sont mieux, ils vont moins partir. C’est moins de turnover, moins de dégradation et on s’y retrouve sur le plan financier et la gestion à long terme.