Un concept engageant

Concept qui se vit à petite ou grande échelle, la mutualisation d’espaces et de ressources est l’un des fondamentaux de l’habitat participatif. Les espaces privés cohabitent avec les espaces partagés. Il est décrit comme un simple projet de vie en commun dans un environnement plus pratique et plus social qu’à l’accoutumé. En France, au-delà de son esprit « communautaire », il apporte aussi des réponses pragmatiques à des besoins sociétaux qui lui vaut être une alternative intéressante pour certains.

Les programmes immobiliers sont conçus et portés par leurs futurs occupants, pour qui, au-delà de leur regroupement, le partage de valeurs communes est essentiel. L’entraide, la solidarité, la bienveillance ou plus simplement le désir de vivre plus sainement. La recherche d’un modèle de société plus humain, moins individualiste et plus respectueux de l’environnement est un moteur puissant.

L’avenir des villes ?

L’espace urbain est en profonde restructuration. Les villes s’étalent sur les espaces ruraux périphériques et les centres-villes souffrent de problèmes de saturation. Un changement de la façon dont nous vivons est en train de s’opérer mais on ne peut pas engendrer une durabilité sociale et environnementale sans modifier un minimum nos modes de vie existants. Il devient important de favoriser les modèles qui à la fois améliorent notre bien-être actuel et réduisent la demande en matières premières. La notion de « partage » est peut-être un élément clé qu’il faudra faire fructifier dans les temps à venir.

Les projets de co-habitat qui sont menés répondent bien souvent aux nouvelles exigences en termes de construction au niveau de l’aspect sociale, énergétique et économique.

Il faut cependant, être conscient des limites que l’on peut rencontrer. Les habitations anciennes de nos centres-villes ne sont pour beaucoup pas adaptées à la création d’espaces communs. 

Cadre juridique

Depuis 2014, la loi ALUR reconnaît l’habitat participatif comme une forme pertinente du logement de demain en tant que « démarche citoyenne ».

Plusieurs statuts juridiques sont mobilisables pour formaliser cette participation : Société Civile Immobilière, association de copropriété, Société Civile Coopérative de Construction. Cependant, ces statuts ne sont pas toujours bien adaptés aux finalités du groupe d’habitants, notamment lors des cessions liées au départ et remplacement d’un propriétaire de l’habitat.

L’avis Créquy.


La cohabitation fait encore peur mais les mentalités évoluent rapidement, rappelons que cette démarche peut être prise à la hauteur de ce que l’on peut accepter.

Nous avons réglé beaucoup de problèmes de charges en créant des espaces communs et en les entretenant ensemble

Par exemple, nous créons sur nos projets en cours des jardins partagés comme à La demeure du bâtonnier Charles Bedos à Nîmes. Les espaces extérieurs en ville se font rares, au lieu d’aménager un jardin privé qui ne fait profiter qu’un seul foyer, les jardins ont été pensés pour être partagés afin que l’ensemble de la copropriété bénéficie d’un havre de paix au cœur du centre-ville.

Si vous vous lancez dans un véritable projet d’habitation participatif, il faut toutefois penser à l'évolution de l'investissement à l'avenir. Ce qui peut potentiellement compliquer le vivre ensemble des habitants.