4 millions de français sont mal logés

Le chiffre des personnes souffrant de mal-logement ou d'absence de logement personnel est en constante augmentation. Habitations de fortunes, sans-abris, personnes vivant à l’hôtel ou hébergées chez des tiers de manière très contrainte, autant de situations complexes qui mettent en évidence les failles de la politique du logement. Au-delà de cela, on trouve aussi les personnes mal logées qui vivent dans des conditions de logement très difficiles du point de vue du confort : surpeuplement dit « accentué » par un manque évident de pièces, foyers de travailleurs migrants. Une population souvent marginalisée qui disparaît dans le dynamisme des grandes villes. Des personnes qui sont là, mais qu’on ne voit plus.

Autour de ce noyau dur, on a plus largement la crise du logement qui touche plus d’un Français sur cinq à différents degrés. Des personnes qui sont affectées de manière moins brutale mais dont l’impact de leurs conditions de vie agit tout aussi difficilement sur la globalité de leur quotidien… Surpeuplement « modéré », situation d’impayés de loyers ou de charges, copropriétés en difficultés, précarité énergétique autant de facteurs pour autant de personnes touchées. Un constat surprenant lorsque l’on sait que nous sommes l’un des pays les plus riches au monde.

Dégradation de la situation

Malheureusement, le rapport Abbé Pierre fait état d’une dégradation significative de la situation. Etonnant ou non, la crise n’est pas forcément là où l’on l’attend. Toujours selon le rapport, les locataires continuent de payer leur loyer, puisque le nombre d’impayés semble stables. Mais à quel prix… Les Français sont 44 % de plus qu’en 2006 à se priver de chauffage à cause de son coût. 42 % de plus à subir un effort financier excessif pour payer son logement.

Cette année, l’association met en avant la situation des personnes seules soit le cas de 35% des ménages en France. Vieillissement de la population, report des jeunes à rentrer dans la vie active, un nombre plus important de célibataires… des facteurs qui accentuent la distorsion entre la demande de logements abordables et leurs disponibilités. Cette conjoncture expose plus particulièrement les personnes les plus vulnérables au mal-logement. De ce fait, il est peut-être temps que les politiques du logement mais aussi les politiques sociales s’adaptent à la mono-résidentialité et prennent en compte les constats suivants dans un contexte où elles apparaissent parfois lointaines.

Des petites surfaces abordables insuffisantes

Les petits logements représentent la majorité du parc locatif privé (55%), ils ne constituent que 25% du parc locatif social, alors que près de la moitié des demandes émanent de ménages seuls. Les collectivités doivent agir de manière significative sur les petits logements à loyers modérés sur leur territoire. Dans ce sens, il faut se questionner et revoir tout l’environnement du logement pour qu’il réponde aux enjeux urbains, sociaux et environnementaux de notre ère et de nos « nouvelles » problématiques. Faciliter la coexistence, les usages, créer des modes d’occupations différents, co-habitat ou habitat « inclusive » afin de favoriser le « vivre-ensemble ».    

Vous pouvez retrouver le 25ème rapport annuel de la fondation Abbé Pierre ici.

L’avis Créquy.


À l’instar des politiques actuelles des villes qui restreignent les découpes en petites surfaces, nous nous apercevons notamment dans les villes tendues que ce sont celles-ci qui en manque le plus, à loyer modéré bien sûr.
Aussi, il nous paraît essentiel de produire des logements nécessitant le minimum d’énergie. Dans les années qui viennent les hausses du coût de l’énergie vont encore plus impacter les français et les premiers à en souffrir seront les mal-logés.

Avec un prix du marché trop élevé la mise en œuvre de logements à prix modérés et pour nous une solution sur le plan humain. En choisissant nos projets d'investissement locatif vous agissez dans une optique d’amélioration de la qualité résidentielle et de lutte contre l’habitat indigne.