Une situation complexe

Alors que se joue l’avenir du fonds en euros la fédération française des assurances rappelle que l’assurance-vie ne comptabilise pas moins de 54 millions de contrats en France investis par 38 millions d’épargnants et 1 700 milliards d’euros déposés sur des contrats dont 80 % sont des fonds en euros. Or, les investisseurs institutionnels se trouvent désormais contraints d’acheter des obligations à rendement négatif pour satisfaire la collecte sur les fonds en euros.

Cela fait désormais 3 ans que les taux sont bas. Pour soutenir l’activité, la Banque Centrale Européenne a baissé son taux de dépôt à moins de 0,5 %. L’objectif était clair : renouer avec la croissance en favorisant les investissements et la consommation, qui sont créateurs de richesses. Une situation qui amène depuis plusieurs années les assureurs-vie à se maintenir avec des taux d’intérêt qui déclinent. C’est donc sans surprise que l’on risque d’assister à une chute des taux de rendements. Des prévisions diverses et variées annoncent des chiffres entre 1,2 et 1,4 %. Une situation inédite qui va nous mettre face à une véritable rupture de modèle, car dans ces conditions, il n’est pas possible de commercialiser éternellement du fonds en euros, du moins pas comme aujourd’hui. En 2018, les contrats d'assurance vie n'ont rapporté que 1,8%, contre 3,6% en 2009. 

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Est-ce une fatalité ?

Avec un capital garanti sur les fonds en euros, les assureurs ne peuvent pas prendre de risque quand ils placent de l’argent. Ils s’orientent donc essentiellement sur l’achat des obligations dont parmi ces actifs obligataires 40 % sont représentés par des taux d’emprunts d’Etat pour lequel le taux de référence OAT 10 ans est en rendement négatif entre -0.20 et moins -0.30 %.
Pour Jean-Laurent Granier, il faut s’attendre à ce que la situation dure : « Il faut revisiter le modèle d’épargne, de la sécurité absolue, de la liquidité permanente et de la garantie totale et à tout instant du capital qui est à bout de souffle. »

Autre signe inquiétant, le Crédit Mutuelle Arkéa a été contraint d’injecter 1 demi-milliard d’euros dans sa filiale d’assurance-vie Suravenir. Un montant supérieur au bénéfice net d’Arkéa sur 2018.

Les assureurs comme les autorités cherchent une voie de sortie.

Les Français doivent prendre conscience qu’il n’y a plus d’intérêt à placer son épargne exclusivement sur les fonds en euros. Nous devons stimuler les investisseurs à aller vers d’autres placements afin de changer cette (mauvaise) habitude. Pour faire fructifier son épargne, il faut se positionner sur des placements divers, qui peuvent rapporter plus.
La conjoncture actuelle est propice à l’investissement immobilier. Qualifié d’épargne évolutive, il présente moins de risques que certains placements et est moins sujet aux dégradations de la conjoncture que la plupart des produits financiers. Investir dans l’immobilier ancien c’est, en plus de se créer un patrimoine et de se garantir un complément de revenus, l’opportunité de diminuer ses impôts grâce à des solutions de défiscalisation.

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L’avis Créquy.


Il faut réapprendre les règles de l’investissement : la durée, le risque, le rendement… L’assurance vie au travers des fonds en euro, nous a habitué à des rendements importants, une durée ultra courte de disponibilité et un risque nul. Compte tenu de l’état de l’économie mondiale cette période est révolue. Même le livret A aujourd’hui à 0,75% de rendement est un atopos, qui va bientôt être révélé au grand jour. En se réfèrent à l’OAT de 1 mois, une durée courte, le taux sans risque est aujourd’hui de -0,6 %. On peut considérer qu’au-delà de ce taux on augmente la prise de risque ou la durée nécessaire au placement. Autrement dit, à ce jour un placement sur un an qui rapporte 1% comporte une part de risque. Un risque exactement 2,66 fois plus élevé que le taux sans risque… C’est cela que nous devons enseigner et ancrer dans l’esprit des investisseurs. Quand on voit des offres alléchantes de placement à 6%, il faut avoir en tête que mathématiquement nous sommes à 11 fois le taux sans risque !

Le Groupe travaillant dans l’immobilier, nous essayons de rester objectif en disant qu’un placement immobilier qui rapporte du 2% net sur un actif premium, à long terme, avec peu de liquidités possibles est donc un bon placement, qui en plus d’être un actif utile a du sens.