Des taux négatifs en accusation.
L’assurance-vie : turbulence dans le monde de l’assurance.
Mis à jour le : 16/12/2020
L’assurance-vie c’est le placement préféré des Français, pourtant la situation actuelle pousse les assureurs à vouloir revisiter ce modèle d’épargne. En effet, fait rarissime, nous sommes dans un environnement avec des taux d’intérêts toujours plus bas, voire négatifs.

Rappel
Avec plus de 1 760 milliards d’euros investis dans ce produit, l’assurance-vie est le placement le plus plébiscité des Français avec plus d’un Français sur deux qui en détient une. Protection du capital, bonne rémunération et avantages fiscaux en font un produit qui séduit les épargnants quels que soient leurs profils. Si vous avez besoin de liquidités, le capital et les intérêts capitalisés restent disponible à tout moment. Ce sont ses avantages qui en font désormais une problématique pour les assureurs.
En effet, pour assurer cette rémunération aux épargnants, les assureurs placent majoritairement leur argent dans des obligations d’Etat et des dettes émissent par les entreprises. Or, depuis quelques années le taux d’intérêt des emprunts d’États mais aussi ceux émis par les entreprises ont fortement chuté, par conséquent, ce support garanti ne rapporte plus beaucoup d’argent, ni à l’épargnant, ni à l’assureur qui éprouve des difficultés pour verser des niveaux de rémunération conséquents. Une promesse de sécurité que les assureurs veulent désormais oublier, le rendement des fonds en euros allant être très faible pour les années à venir.

Accepter de prendre des risques.
Cette situation semble bien partie pour durer, par conséquent de nouveaux supports d’investissements (plus risqués) sont mise en avant par les assureurs. Des assureurs français qui se disent conscients que « le fonds euros est un vestige d'un passé révolu » selon Sylvain Coriat, membre du comité exécutif d'Allianz France. Allianz, dont les conditions d’accès à ses fonds propres vont s’avérer être plus complexes avec l’imposition des contraintes d’investissement sur les unités de compte pour accéder à ses fonds en euros. Désormais, les versements supérieurs à 1 million d’euros devront être orientés à hauteur de 50 % au moins vers des unités de compte. Generali quant à eux impose également de nouvelles contraintes et joue sur un levier différent celui de l’eurocroissance qui comporte une garantie en capital, qui ne s'applique qu'après un délai d'au moins 8 ans.
Ce que les assureurs veulent, c’est une prise de risque plus importante de la part des Français dans leurs investissements. Une étude menée par les économistes de la banque BPCE a montré que les ménages ont massivement laissé dormir leurs économies en 2018 alors que le gouvernement tente d’encourager les Français à financer davantage l’économie. La prudence des Français qui délaissent les placements, considérés comme trop risqués, les privent d’opportunités de rendement.