Une année « historique »

Il est difficile de ne pas passer à côté de tous ces articles qui qualifient l’année 2019 comme celle de tous les records en matière d’immobilier.

Les notaires de France ont dévoilé le bilan de cette année 2019 et la première chose à retenir est bien celle du nombre de transactions record dans l’ancien. Ce sont 1 Mds € de transactions qui ont été dépassées dans la vente de logements anciens soit une hausse de 10% par rapport à 2018. Mais cette année « historique » se vaut aussi par l’importante hausse de l’indice des prix : + 4,5 % qui engendre un regain de tension sur le prix de l’immobilier. Selon le Baromètre LPI-SeLoger, le prix moyen d’un logement dans l’ancien avoisine les 3 384 €/m² et 4 130 €/m² dans le neuf. Cette évolution des prix ne fait cependant pas état dans toute la France et une forte distorsion est constatée. La concentration dans les grandes villes dynamiques de France accentue la demande alors que les zones rurales et les secteurs les moins dynamiques sont délaissés. Une fracture des prix que l’on observe avec une hausse tarifaire nette de + 1,3 % en zones rurales et + 4,7 % dans les 10 plus grandes villes de France. Certaines comme Lyon et Nantes se distinguent avec des augmentations des prix des appartements supérieurs à 10 % sur un an.

Record pour les crédits immobiliers

Nous avons pu observer une synergie entre les ventes des logements et l’assouplissement des conditions des financements bancaires. Le marché de l’immobilier a été dopé par la baisse des taux. Une tendance qui s’est accentuée tout au long de l’année.

Le nombre de crédit immobilier a explosé en France en 2019. En 12 mois, depuis janvier 2019, les taux moyens sont passés de 1,43% à 1,12%. De quoi faire décoller la production des crédits à l'habitat qui s’est établit en octobre à 24 Mds €, au plus haut depuis mai 2017 et très largement soutenue par les renégociations. L’octroi de crédits bancaires avantageux a permis aux acheteurs de supporter la hausse des prix de l’immobilier et de donner une capacité d’emprunt aux acquéreurs qui en ont profité pour concrétiser leurs projets.

Les banques ont allongé les durées des crédits accordés, entrainant de ce fait une hausse des montants de crédits consentit. Le nombre de prêts immobiliers sans apport est quant à lui encore remonté en 2019 pour atteindre environ 15 %.

A quoi s’attendre pour 2020 ?

Selon la nouvelle présidente de la BPCE, Christine Lagarde : « La politique monétaire accommodante de la BCE a été l’un des principaux moteurs de la demande durant la reprise économique, et elle va demeurer en place. ». De quoi rester confiant pour les mois à venir sur l’évolution des taux et donc le maintien du pouvoir d’achat immobilier des Français.  Après avoir sorti leur rapport annuel les notaires de France envisagent 2020 avec sérénité.

Toutefois, nous pouvons nous attendre à une raréfaction de l’offre qui aurait pour conséquence de ralentir le nombre de transactions jusque-là record et augmenter les prix dans des zones déjà tendues.

L’avis Créquy.


La politique accommodante en matière de prêt immobilier a booster l’année 2019, c’est indéniable.

Attention, parallèlement les chiffres concernant l’immobilier neuf sont moins reluisants et sont des indicateurs économiques inspirant la prudence.

Toutefois, 2020 se présente sous de bons hospices mais n’oublions jamais une des règles d’or de l’immobilier: c’est un produit qui s’envisage à long terme !